Dissonance

CITATIONS ET DÉCALAGES


Lorsque Bernd Alois Zimmermann compose en 1961 Présence, Ballet blanc, son art du décalage, du collage presque imperceptible et de la citation déguisée entrait en totale contradiction avec la vague postsérielle alors dominante, entièrement tournée vers la cohérence d’ensemble du discours musical. En ce sens, Zimmermann doit être compris comme une figure rebelle, comme le fut en son temps Carl Philipp Emanuel Bach, fils aîné de Bach, le «Cantor de Leipzig». Happé par la philosophie des Lumières protégée par Frédéric II à Berlin, sa musique sera entièrement tournée vers l’élaboration d’un style nouveau, limpide, fait de brisures, de chausse-trappes et d’hétérogénéité.

Programme
Carl Philipp Emanuel Bach
Quatuor en la mineur (Wq 93)
pour flûte, alto, violoncelle et pianoforte (1788)
Quatuor en Ré Majeur (Wq 94)
pour flûte, alto, violoncelle et pianoforte (1788)

Bernd Alois Zimmermann
Présence, Ballet blanc en cinq scènes
pour violon, violoncelle et piano (1961)

 
Date:10.05.2015, 11:00h
Place:Genève, Musée d’art et d’histoire de Genève
Artist:Sébastian Jacot, traverso
Antoine Françoise, piano
Brice Pauset, pianoforte
Isabelle Magnenat, violon
Hans Egidi, alto
Olivier Marron, violoncelle
Joan Mompart, comédien
Links:Ensemble Contrechamps
 

Back to global view


by moxi